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La ville fantôme d’Engilcheck

A l’extrême est du Kirghizstan, à la frontière avec la Chine, Engilcheck (orthographié aussi Inylcheck) est une ancienne ville minière soviétique aujourd’hui une cité fantôme. Perdue au fin fond des Tian Shan, il faut un permis spécial pour s’y rendre, franchir un col à 3400 m et parcourir plus de 100 km de piste pour atteindre cette ancienne cité minière où, jusqu’en 1991, était exploités en secret de l’étain, du molybdène, de l’uranium et d’autres minéraux. Entourée de sommets majestueux, la ville abandonnée s’étend dans une large vallée glaciaire. Elle abritait 5000 à 8000 personnes, surtout des jeunes venus travailler dans la mine. Des barres d’immeubles, des bains, des écoles et hôpitaux ont été construits en pleine montagne dans un décors minéral austère, devenu aujourd’hui lugubre. A la chute de l’Union Soviétique, les mines ont été abandonnées et les habitants au chômage ont quitté les lieux. Il ne reste aujourd’hui qu’une centaine d’habitants, pour la plupart bergers ou militaires.

Le site attire néanmoins quelques rares touristes, des trekkeurs qui vont en direction des hauts sommets de la chaine du Khan Tengri, ou des visiteurs comme nous intéressés par les vestiges de l’histoire de l’ex URSS.

… et intéressés par ses sources chaudes. Les militaires d’Engilcheck, avaient en effet aménagé de petits bassins en bordure de la rivière, avec de l’eau brulante, chaude, et tiède. Un vrai bonheur !

Nous suivons l’itinéraire K10 que nous proposons dans notre guide, et rentrons par la magnifique vallée de la Karkara, avec de magnifiques vues sur les plus hauts sommets des Tian Shan.

3 commentaires

  1. Merci de nous faire participer à ces magnifiques voyages . Nous attendons le livre avec impatience . Jacques et Michèle

  2. Hello,
    Concernant les vestiges de l’ère industrielle soviétique en Russie, Ukraine, Biélorussie, dans le Caucase et en Asie Centrale (zones de tests militaires y compris), avoir un compteur Geiger avec soi fait réfléchir (le Radex 1706 est fiable, robuste et pas si onéreux).

    Il subsiste des sites industriels repris par la nature aux méfaits indétectables et sournois si l’exposition est longue et répétés… comme d’anciennes mines d’arsenic qui ont forcément laissé des résidus toxiques dans les parages pour des lustres.

    Dans vos récits. je ne retrouve pas les enquiquinements vraiment ennuyeux pour les motards ; les bivouacs et les traversées de hameaux au mieux, vraiment casse-bonbons et anxiogène à cause des gros patous massifs et rustiques pas du tous hospitaliers envers les deux roues et hostiles aux toiles de tente.

    Sauvent, je lis entre les lignes des soupçons de regrets de ne pas être à moto… Et bien moi, je me vois bien dans un L200 ou un Hilux emménagé à l’avenir (car pour avoir essayé un HZJ75 dans les Pyrénées, je laisserai ces 4.2L atmosphériques et anémiques au passé… la fiabilité et le côté indestructible sont par ailleurs très discutables et quoi que l’on en dise et ils ne valent clairement pas leur côte). Avec des sous, un pick-up se répare partout et c’est tout aussi fiable en étant bien bien plus confortable et ils sont aptes au franchissement (en général en plus, on se chi… dessus bien avant d’atteindre les capacités de franchissement du véhicule et ce n’est pas plus mal).

    Bonne découverte et merci pour les chouettes récits et photos.

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