Coup de chaud !

  1 juillet 2017

Kerman est situé aux portes du désert de Lut. La ville est à 1600 m d’altitude, le climat est encore supportable : pas plus de 40 la journée.

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On profite d’être ici pour faire une extension de visa. Le patron de l’hôtel nous donne l’adresse et on y va en taxi le lendemain matin, juste avant les 2 ou 3 jours de congé dus à l’Eid, la fête de fin du ramadan. Cela s’avère facile et rapide : 2 formulaires à remplir, une dizaine d’euros à payer à la banque et deux photos d’identité. Sauf qu’il faut refaire les photos de Cécile, car pour les femmes il faut des photos d’identité avec le foulard. Pour avoir un visa il faut des photos sans foulard, et pour le renouveler, des photos avec foulard… Aller comprendre ! En plus de devoir porter le foulard avec la chaleur et les allers-retours chez le photographe, Cécile commence sérieusement à marronner. Pourtant les fonctionnaires sont adorables et nous aident beaucoup, s’excusant même de nous demander des photos avec hijab.

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Un de nos objectifs dans ce voyage était d’explorer le désert de Lut. On savait qu’on partait un peu trop tard dans la saison mais on ne pouvait pas faire autrement. On décide quand même de tenter le coup. Le problème est qu’on est seul, que plus personne ne vient ici à cause de la chaleur, et que si on a le moindre pépin mécanique, on va nous retrouver la saison prochaine momifiés sur le bord de la piste.

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Après un petit col, la route passe de 2000 m à 300 mètres d’altitude, une véritable descente aux enfers. On décide de passer au Desert Camp, un camp de bungalows à l’entrée du désert, pour se renseigner un peu et éventuellement trouver d’autres voitures susceptibles de venir avec nous. Quand on arrive là-bas, le camp est fermé, désert, on réveille le gardien qui fait la sieste en slip sous la clim. Et puis surtout il fait 47°C à l’ombre, un record pour nous ! Dire qu’on râlait déjà à 42°C… Surtout, de l’ombre il n’y en a pas et le vent qui souffle nous fait penser à un sèche-cheveux géant.

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Là on se rend compte qu’il va falloir faire une croix sur notre projet de visiter le désert. Bien sûr, on est super déçus, mais il se faut rendre à l’évidence, ce n’est pas humainement possible. On va quand même faire un tour dans les kalouts, des rochers sculptés par le vent (appelés aussi yargdangs pour les intimes), pas très loin de la route goudronnée. On maintient notre projet de bivouaquer là-bas, avec nos réserves liquides prévues spécialement pour l’occasion, et un poulet curry-coco au frigo pour accompagner.

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Le paysage est superbe mais à la tombée de la nuit la température n’est descendue qu’à 42°C, avec du vent… ça rappelle à Cécile une certaine nuit passée dans la vallée de la Mort au mois d’aout… Inutile de dire qu’on dort à peine. Le matin, il fait frais, 32°C pendant une petite heure avant que le soleil ne se lève. On fait encore quelques photos et vidéos et on reprend la route vers le nord pour trouver des endroits plus frais dans les montagnes. On repère les départs de pistes pour une prochaine fois en se promettant de revenir bientôt. Et Laurent profite d’une mare d’eau très salée mais claire et fraîche pour prendre un bain.

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