Fin de l'épisode

  30 août 2016

Petit à petit, nous progressons vers l’ouest. Les routes sont meilleures, le décors s’européanise. Nous nous arrêtons à Kiev pour visiter : c’est là que le grand écart entre campagne et ville est le plus flagrant : nous croisons des centaines de 4x4 de luxe et de coupés Audi et Mercedes. Les rues sont propres et les façades refaites (surtout les églises, qui brillent de toutes leurs coupoles dorées).

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Nous en profitons bien sûr pour changer de régime alimentaire : au diable le mouton, ce sera filet de boeuf et pizzas. Le Tadjikistan est bien loin.

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Dimanche nous décidons de nous visiter Lviv. Quel choc : la vieille ville est occupée par des milliers de touristes et une maison sur deux est transformée en restaurant ou en boutique de souvenirs. Le centre est presque entièrement piétonnier, ce qui est plutôt agréable, mais on a quand même l’impression d’être au Mont-St-Michel ou à Carcassonne. Par contre, on loge facilement et pour pas cher. La nourriture et les boissons sont moitié prix que chez nous, alors que dans le reste du pays (sauf Kiev) c’est plutôt un tiers du prix, donc c’est plutôt cher pour les locaux - et pour nous qui avons l’habitude de manger pour 4€ à deux. Mais on apprécie le choix de nourriture.

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Enfin arrive la frontière de la Pologne, c’est-à-dire la dernière vraie frontière du voyage, car on entre dans l’espace Schengen. Celle-ci est peu fréquentée mais les douaniers polonais sont remarquablement inefficaces, donc on y passe quand même une petite heure. Pas de papiers à remplir, on est libres ! Arrivés au premier rond-point, on est immédiatement revenu à la maison : à droite Leroy-Merlin, à gauche McDonald’s.

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Reste à traverser la moitié du pays. Comme on l’avait constaté durant le trajet aller, les autoroutes sont bonnes et les parois anti-bruit protègent même la rase campagne des nuisances sonores. Cette fois, pas de tourisme, on trace jusqu’à Bielsko-Biata et l’atelier d’Extrem4x4. Ils nous recoivent gentiment et on commence travailler sur l’arbre de transmission. Ils galèrent un peu parce qu’ils n’ont pas remarqué qu’une bagne de l’ancien corisillon est restée coincée dans son logement, donc ils pensent avoir commandé la mauvaise pièce ; mais une fois trouvé l’erreur on remonte le tout. On avait également commandé un amortisseur de direction IronMan, pour résoudre - on l’espère - une fois pour toute nos problèmes de direction.

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Tout cela prend un peu plus de temps que prévu, mais en milieu d’après-midi tout est remonté. On part avec le mécano pour une petit test et… ben non. Ca vibre encore, entre 90-100 km/h. Pas au-dessous mais pas en-dessus non plus. On est décus, et on cherche d’autres pistes : les roues ? les bagues des jumelles de suspension qui sont usées et qui font vibrer les lames ? malheureusement ça devra attendre car on doit rentrer en France pour travailler la semaine suivante. Il reste 1600 km, par l’autoroute à 110 km/h ça devrait le faire sans trop de soucis.

Cette fois on décide passer par la Slovaquie, pour changer. Vignette obligatoire ici, comme en Tchéquie ou en Hongrie, mais virtuelle : pas d’autocollant, on paie électroniquement sur le web, et en Euros, car on entre ici dans la zone Euro. L’avantage c’est qu’on n’aura plus de frais sur les transactions en carte. Ce qu’on avait pas vu, par contre, c’est que la route pour parvenir au premier autoroute est totalement bouchée, on fait 10 km au pas dans une vallée encaissée. Mais ensuite ça roule. On passe ensuite en Autriche (où on oublie malencontreusement d’acheter la vignette) et Italie (bienvenue au péages). L’autoroute du nord de l’Italie (axe Udine - Venise - Milan) est très chargée, beaucoup de camions et des locaux qui roulent à fond.

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Autre problème qui nous est tombé dessus depuis quelques jours : la pompe de transfert entre les réservoirs est en rade, donc on trimballe 100 litres de diesel à 0.35€ mais on est obligés d’acheter du diesel à 1.30.. ! Encore un accessoire non-essentiel qui nous lâche, comme la clim d’ailleurs, ce qui est vraiment dommage parce que le soleil tape dur ici. Mais au moins on peut rouler.

On s’arrête au bord du lac de Garde mais vu les tarifs délirants des campings (40€ pour deux !!), on finit lamentablement dans une aire de camping-cars.. s’il fallait une fin pitoyable à notre voyage, on aurait pas pu trouver mieux, 4 m2 entre des retraités allemands et italiens.. Enfin, au moins on est à coté du lac et l’apéro les pieds dans l’eau est plutôt pas mal.

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Le lendemain on s’arrête au bord de la Méditerrannée pour picniquer et se baigner, mais il faut se frayer une place sur la plage gratuite minuscule coincée entre deux forêts de centaines de parasols. On se trempe et on s’enfuit sur l’autouroute, qui nous amène tranquillement à Aubagne.

Lundi, on reprend le taf. Mais dans 2 semaines on devrait recevoir les exemplaires de notre guide sur la Mongolie de l’imprimerie, alors vous aurez des nouvelles bientôt !