A travers les montagnes kirghizes

  20 juillet 2016

Le Kirghizstan est un pays réputé pour la beauté de ses montagnes, les Tian Shan, qui forment des chaines orientées d’est en ouest. Les sommets dépassent allègrement les 4000 mètres (7000 m pour les plus hauts), les cols sont tous au-dessus de 3000 m, la plupart ne se franchissent qu’à pied ou à cheval, et les vallées sont toutes très isolées, occupées seulement en été par les yourtes des nomades. En raison du relief, le réseau de routes et de pistes ne dessert que très mal le pays. D’autant plus que les anciennes pistes russes ne sont plus beaucoup entretenues. Certaines régions sont très isolées et on doit faire de grands détours pour traverser le pays.

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Les Chinois sont e train de construire une nouvelle route pour traverser plus rapidement le pays. Elle devrait être finie au mieux en 2017, mais on se rend compte que les travaux à réaliser sont titanesques et qu’il faudra encore des dizaines d’années avant qu’elle soit terminée. Les problèmes de glissements de terrain sont considérables, certains tronçons se sont déjà effondrés. Malheureusement cette nouvelle route défigure une des plus belles vallées du pays.

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Nous visitons évidemment le célèbre lac Son Kul, un immense lac occupant un vaste plateau perché à plus de 3000m d’altitude. Les paysages nous rappellent ceux de la Mongolie mais le taux de fréquentation n’est pas du tout le même. Ici les yourtes à touristes pullulent et les bords du lac sont parsemés de détritus. Nous voulons prendre un peu de hauteur pour faire quelques photos et nous nous plantons minablement dans un canal creusé pour détourner les eaux de la rivière.

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Après avoir tant bien que mal reconstruit le canal, nous installons notre bivouac un peu en hauteur avec une belle vue sur le lac. Nous tentons ensuite un autre itinéraire qui permet de rejoindre le lac Issyk Kul depuis Naryn, une petite ville située au centre du pays, en empruntant une des rares pistes qui traverse les montagnes du sud au nord, très accidentée sur le col. Les paysages sont magnifiques. Nous passons au pied des glaciers, à travers leurs moraines qui donnent des paysages minéraux fantastiques.

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On voit nettement le recul récent des glaciers. Les cirques glaciaires sont vides, et les moraines, les alluvions poussées en avant par les glaciers, sont aujourd’hui déconnectées de toute glace.

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Nous sommes début juillet et la piste n’a visiblement été encore que très peu empruntée. Nous sommes souvent obligés de déblayer les blocs qui l’encombrent. Certains ponts se sont effondrés pendant l’hiver et il faut chercher un endroit pour traverser à gué, les passages ne sont pas encore tracés par les autres véhicules. Certaines portions en dévers boueux ne nous inspirent guère, mais bon, ça passe ! Dans ces cas-là, je descends courageusement de la voiture, il faut bien qu’il y ait un survivant pour prévenir les secours au cas où ;-)

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On s’arrête souvent chez les nomades qui nous réservent toujours un accueil chaleureux, nous offrent le thé, de la crème fraiche et du pain – et du koumiss bien sûr, au grand désespoir de Cécile. Le temps se couvre, nous laissons passer un averse auprès d’une source chaude, aménagée pour les touristes. Nous négocions le prix d’arrache-pied et nous (essayons) de nous plonger dans l’eau brûlante. Puis nous sommes invités à partager la fournée de pain chaud, thé et salades avec une famille de kirghizes venus passer 15 jours à la montagne pour une cure de bains chauds 3 fois par jour.

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