Après avoir traversé les montagnes kirghizes, nous arrivons au bord du lac Issyk-Koul. Ce lac immense fait plus de 10 fois la taille du lac Léman, ce qui en fait un des plus grands lacs d’Asie Centrale. Il est installé dans une dépression tectonique et fait plus de 600 mètres de profondeur. Les Russes y faisaient des essais de torpilles du temps de l’URSS, ce qui évitait de voir les ratés récupérés par les sous-marins espions américains. Il ne faut pas trop penser aux cochonneries qui doivent trainer encore aujourd’hui au fond du lac.

Bien que le lac soit depuis longtemps une destination touristique majeure, il reste encore beaucoup de plages désertes. Nous n’avons qu’une idée en tête, faire un plouf et se dorer la pilule sur une plage de sable. En fait (et cela devient une habitude) nous nous ensablons lamentablement en voulant amener la voiture sur la plage. Heureusement des Russes sympas venus pour les vacances viennent nous aider, on sort les plaques et… davaï, ils nous aident à nous sortir de la mouïse.

Nous leur offrons nos dernières bières pour les remercier, prenons un bon bain, bien que l’eau soit assez fraîche (comme celle des calanques au mois d’août).

L’eau est légèrement salée, ce qui fait que le lac ne gèle jamais, même en hiver lorsqu’il fait -20°C. Le niveau du lac a énormément varié au cours du temps (à cause des changements climatiques mais aussi à cause des mouvements tectoniques). Nous longeons d’anciennes falaises perchées à une dizaines de mètres de hauteur qui montrent que le niveau du lac a été beaucoup plus haut qu’aujourd’hui. Et inversement, le lac a pu être beaucoup plus bas. Des vestiges archéologiques sont engloutis à plusieurs mètres de profondeur.